fabriquer un mâlâ tibétain

Comment fabriquer un Mâlâ tibétain ?

On en voit partout de nos jours. Dans toutes les vitrines tendances, et sur les poignets ou autour du cou d’une multitude de personnes venues d’horizons divers.

C’est le collier tibétain dit Mâlâ, qui avant de devenir le bijou le plus populaire du moment, était un chapelet d’origine Sanskrit, utilisé depuis plusieurs millénaires par des moines Hindouistes ou Bouddhistes lors de leurs prières.

Du reste, la conception de ce collier porte-bonheur est aussi sacrée que l’utilisation que l’on en fait lors de spirituelles méditations.

Chez le lama, nos mâlâs sont faits main par nos tisseuses, sans accessoire, voici leurs meilleurs conseils pour que vous réussissiez le vôtre.

Un collier sacré devenu accessoire de mode

comment fabriquer un mala tibétain

Quelques 3000 ou 4 000 ans avant de devenir le bijou le plus tendance du moment, le collier Mâlâ fut conçu à la base en territoire Sanskrit, haut lieu spirituel de l’Inde ancestrale.

Puis, il dépassa ces frontières pour se diriger vers les pays voisins que sont le Tibet, la Thaïlande et le Laos, où les moines Bouddhistes l’adoptèrent comme talisman suprême en l’honneur de Bouddha l’Illuminé.

Du reste, il s’avère qu’à l’origine, ce sont ces derniers qui concevaient eux-mêmes ce collier sacré afin de lui conférer son haut degré spirituel.

Aujourd’hui, si quelques spécialistes s’adressent toujours à eux pour les bénir, les colliers Mâlâ sont fabriqués par des autochtones des pays de l’Asie du Sud-est, suivant un rituel très précis, puisqu’avant d’être le bijou à la mode du moment, on aura compris que c’est avant tout un objet sacré lié aux religions et philosophies de vie Bouddhistes et Hindouistes.

C’est pourquoi, au-delà de son aspect et esthétique aussi « cool » qu’il peut être élégant lorsqu’il est porté, le collier Mâlâ est aussi très utilisé lors de séances de Yoga dans nos contrées occidentales.

Pourquoi 108 perles ou pierres pour fabriquer un Mâlâ tibétain ?

Pour des raisons qui sont propres aux religions Hindouistes et Bouddhistes, le collier sacré Mâlâ se doit d’être composé de 108 perles, graines ou pierres. Tout simplement, car le chiffre 108 est en connexion permanente avec Bouddha le Grand, et à tout ce qui le touche et l’entoure.

Ainsi, par exemple, il existe 108 façons de nommer Bouddha, le chakra du cœur dispose de 108 lignes d’énergie, il y a 108 péchés à ne pas commettre, tout comme 108 vertus à accomplir, nous possédons tous 108 sentiments en notre for intérieur, et les épreuves que Siddharta a dû subir avant de devenir Bouddha étaient au nombre de 108.

Il y en a tellement d’autres qu’il serait trop long de les citer tous, mais le fait que les perles ou pierres soient au nombre de 108 est donc primordial pour accentuer la spiritualité du futur collier.

Même s’il existe bien quelques bracelets composés d’une vingtaine de pierres semi-précieuses aujourd’hui, mais qui serviront plus dans la pratique de la lithothérapie, le soin par les minéraux.

De quoi a-t-on besoin pour fabriquer un Mâlâ tibétain ?

Mais revenons à notre collier Mâlâ : outre les 108 perles de bois, ou 108 graines de rudraksha, il est plutôt conseillé d’utiliser 108 pierres naturelles propres à la lithothérapie.

Chez nous, le choix des pierres disponibles est large, il y en a donc de toutes les couleurs, d’autant que chacune d’elles possède ses propres vertus bienfaitrices.

Ces pierres naturelles sont en effet très souvent aptes à chasser les angoisses, lever les doutes ou le manque de confiance en soi, tout en favorisant protection, purification et rééquilibrage de nos énergies et émotions.

Il est à noter aussi que certaines pierres peuvent se mélanger entre elles, connectées qu’elles sont entre elles au niveau des couleurs comme des vibrations bienfaitrices dont elles disposent.

Un exemple d’association est celui de la pierre Améthyste avec celle nommée Onyx, mais il y en a bien d’autres qui soient réalisables, il faudra juste bien se renseigner avant.

Une fois le ou les modèles de pierres choisis en fonction de nos désirs spirituels et besoins protecteurs, il faudra s’assurer qu’elles soient toutes d’une grosseur de 6mm, qui est la taille parfaite pour le collier.

Puis il faudra se munir d’un pompon d’à peu près 25 mm, d’une plus grosse pierre nommée « guru » de 10 mm, et d’un fil de lin câblé et glacé, de préférence au coloris noir.

Comment monter un Mâlâ tibétain ?

Il est bon de savoir que le montage d’un tel bracelet demande beaucoup de patience, ainsi qu’une certaine concentration.

En soi, cet exercice serait presque proche d’une certaine méditation, en tous cas, comme pour les maquettistes ou les tricoteuses, il procure une certaine paix de l’esprit, à condition de s’y laisser aller et de ne pas s’emporter donc.

Tout d’abord, il faudra couper le fil de lin à 1,80 m, puis nouer l’une des extrémités à 10cm de son bord. Ce nœud se devra d’être épais, c’est pourquoi l’opération doit être recommencée plusieurs fois.

Une fois avoir obtenu un nœud conséquent, l’on peut alors commencer l’enfilage, tout en veillant à réaliser un nœud plus fin que le premier entre chacune des pierres glissées. Après avoir enfilé les 108 pierres, et bien séparé chacune d’elle d’un nœud, il faudra alors joindre les 2 extrémités du fil, et pratiquer un nœud plat entre la 1re et la dernière des pierres.

Puis il faudra enfiler la plus grosse pierre nommée « Guru », réaliser un nœud derrière elle, et enfiler le pompon. Là, il faudra alors réaliser le même nœud épais que le tout premier, cela afin de sécuriser l’ensemble du collier, et ce, sur la durée.

Enfin, après s’être assuré que le collier est bien fermé, et qu’il ne risque donc aucun souci avec le nœud final, il sera possible de couper le bout de fil restant. Voilà, le collier Mâlâ peut être porté avec aise, d’autant qu’il prendra soin de son possesseur en toute spiritualité.

Retour au blog