L’impact du Covid-19 en Thaïlande (et sur nos livraisons)

L’impact du Covid-19 en Thaïlande (et sur nos livraisons)

Comme tous les pays de notre chère planète, la Thaïlande n’est pas épargnée par le nouveau coronavirus, nommé Covid-19. À l’instant même, plus de 2800 cas d’infections et 48 personnes décédées sont déclarés sur son territoire.

Même si ces chiffres alarmants sont bien loin d’être aussi hauts que dans le reste du monde, la Thaïlande tremble en son fort intérieur. Et le gouvernement prend soudainement des mesures radicales pour enrayer la propagation du virus. Mais entre consternation et méditation, beaucoup de questions se posent au pays du sourire…

L’impact du COVID-19 sur les commandes DailyLama

corona thailande

Les compagnies aériennes cessent leurs activités à la suite de l'apparition de la pandémie de COVID-19. La plupart des compagnies aériennes en Thaïlande immobilisent leurs avions à l'aéroport Don Mueang et Suvarnabhumi, y compris AirAsia, NokScoot (Bangkok, avril 2020)

Depuis Mi-Mars, la Thaïlande a fermé tous ces vols commerciaux. En Asie, seulement la Chine, Taïwan et Hong Kong ont le “air mail” car ce sont les seuls pays avec des vols quotidiens.

La poste thaïlandaise refuse systématiquement tous les colis “air mail” en direction de l’international. Il est possible de vous faire parvenir les bracelets uniquement par voie maritime et en surface, c’est à dire 4 mois de livraison…

Nous préférons donc attendre les premiers vols commerciaux qui devraient réouvrir après le 30 Avril. Les compagnies KLM et Air France viennent de remettre des vols commerciaux Bangkok-Amsterdam-Paris, pour le 30 avril, 1er et 4 mai.

Le Lama espère que son activité pourra reprendre normalement à cette date. Ainsi les colis vont repartir avec un rythme normal et être livrés en 10 jours ouvrés comme à d’habitude.

L’apparition du Covid-19 en Thaïlande

On sait tous que le point de départ du Covid-19 est la ville de Wuhan, cité se trouvant au beau milieu de la gigantesque Chine. Apparemment transmis d’une bête sauvage, exposée sur l’étal d’un marché, à l’homme, le virus s’est vite propagé au sein de la ville, puis de la province, avant de contaminer le pays tout entier.

Dès décembre 2019, des bribes d’infos concernant la dangereuse situation furent relayées à travers le monde. La Thaïlande ne prit pas ces annonces à la légère, les Chinois représentant plus de la moitié des touristes visitant le royaume de Siam. Et les Chinois en vadrouille, à la différence de pas mal d’Occidentaux, ne sont pas là pour compter leurs petits sous, bien au contraire…

Alors la Thaïlande, tout comme les autres pays voisins proches de la Chine, n’a aucunement fermé ses frontières au peuple chinois à ce moment-là, et cela reste compréhensible. Par contre, à la différence de l’Occident, quasiment tout le monde en Thaïlande s’est mis à porter le masque protecteur, et ce, dès le mois de janvier annonçant le fameux Nouvel An chinois. Il faut préciser qu’ils y sont habitués, notamment pour se protéger de la pollution. En Asie, le port du masque n’est pas signe de maladie, mais bel et bien de protection se soi, et des autres.

Bizarrement, malgré l’affluence de chinois sur le sol thaï durant les mois de décembre, janvier et février, la propagation du virus semblait quasiment nulle, et l’ancien royaume de Siam continuait à vivre, entre sourire et méditation, comme si tout resterait comme tel… Puis vint le mois de mars.

La propagation du virus en Thaïlande

propagation coronavirus thailand

Même si bon nombre de personnes ont critiqué le gouvernement thaïlandais pour diffusion de chiffres faussés (ce qui apparemment n’était pas le cas), il n’empêche que l’Asie du Sud-est semble largement épargnée par la propagation massive du virus. En tous cas, jusqu’à aujourd’hui…

En effet, que ce soit en Thaïlande, au Laos, au Myanmar ou au Cambodge, le nombre de personnes infectées par le Covid-19 est bien moins important qu’en occident ou qu’en Chine. Et même si, depuis le mois de mars, on constate que le nombre de personnes contaminées augmente chaque jour un peu plus, les chiffres restent tout de même bien moins dramatiques qu’en Europe ou en Iran.

Alors beaucoup de questions se posent quant à l’utilisation des masques, à l’hygiène manuelle, aux groupes sanguins asiatiques différents de celui des occidentaux, à l’obésité bien moins présente dans ces pays asiatiques, ou à la démographie du pays, quand on sait aussi que la Thaïlande a beaucoup moins de personnes âgées, donc à risques, dans ses rangs comparés à la France par exemple. Et que bien sûr, ces mêmes personnes âgées vivent au sein de leurs familles, et non pas dans un établissement comme nos Ehpad français. Du reste, en Thaïlande, rares sont les personnes d’un certain âge à vivre dans les grandes métropoles comme Bangkok, qui sont davantage concernées par la diffusion massive du virus.

Une dernière pratique de société serait aussi à prendre en compte : celle de se saluer pour se dire bonjour ou au revoir. On sait tous qu’en Occident, on se serre la main ou l’on se bise les joues pour se saluer, ce qui est très néfaste quand on parle de propagation d’un quelconque virus. À l’inverse, en Thaïlande, on se salue du signe dit “Wai”, les deux mains jointes ensemble à la hauteur du visage. Ce salut symbolique, en plus d’être spirituel, a ceci de positif qu’il n’engage aucun contact physique entre les personnes concernées.

La crise sanitaire du Covid-19 en Thaïlande

coronavirus Thaïlande bankok

Le 19 avril 2020 à Bangkok, Thaïlande : Vue du message de la campagne pour rester chez soi sur un panneau d'affichage sur la route de New Phetchaburi au crépuscule lors de l'épidémie de Covid 19.

Comme tous les pays à travers le monde, dès la mi-mars, le gouvernement thaïlandais a pris des mesures fortes et bien évidemment nécessaires contre la propagation du virus. Tout d’abord en fermant tous les établissements susceptibles de rassembler les foules ainsi que les groupements de quelques personnes. Sont concernés les stades de Muay Thaï, les pubs et bars de nuit, les écoles et autres universités, les postes, les restaurants (seule la vente de nourriture à emporter est autorisée), les salons de massages et les nombreux temples qui ornent chaque rue thaïlandaise.

Ensuite en bloquant l’accès à toutes ses frontières, qu’elles soient terrestres, maritimes ou aériennes. Dès lors, que vous soyez résident ou simple touriste, il vous est impossible de sortir ou rentrer dans le royaume. Puis le gouvernement, qui était il y a encore peu de temps une dictature militaire, a fait savoir début avril qu’il instaurait à nouveau un état de droit avec la mise en place, et ce jusqu’à nouvel ordre, de l’état d’urgence. Qui dit état d’urgence, dit couvre-feu de 22 h à 4 h du matin. Avec cette nouvelle mesure contraignante, le gouvernement interdit à toute personne des allées et venues à l’intérieur du royaume, afin de ralentir la progression du virus entre chaque province. L’exode rural est donc sous contrôle, mais laisse la partie la plus pauvre de la population sans travail ni ressources et loin de leurs familles qui vivent pour la plupart dans des provinces reculées du royaume.

La situation restant alarmante pour ces personnes démunies de tout, le gouvernement a fait savoir qu’il attribuerait à tous une allocation provisoire de 5000 bahts mensuels. Mais l’aide promise met du temps à se mettre en place, et beaucoup n’ont d’autres solutions que de se réfugier dans la prière et la méditation. Heureusement, de nombreuses collectes de nourriture sont organisées à travers tout le pays pour redistribuer aux plus pauvres, dans un élan de solidarité exemplaire.

En espérant que les drastiques mesures imposées par l’état d’urgence puissent être favorables à l’élimination du virus le plus tôt possible. Point positif, jusqu’à aujourd’hui la propagation du Covid-19 reste stable, et semble même vouloir diminuer de jour en jour. Pour le bien-être spirituel du peuple thaïlandais, qui reste digne et discipliné en ces temps difficiles et douloureux pour certains.

La méditation thaïlandaise en période de pandémie

méditation thai coronavirus

Même si la plupart des temples sont fermés au public, et que l’on voit beaucoup moins de Mongs dans les lieux publics, la spiritualité et philosophie de vie bouddhiste est toujours énormément présente en Thaïlande. Vu que quasiment chaque foyer dispose de son propre temple miniature, toute personne le souhaitant peut, à l’aide de bougies et d’encens, profiter d’une séance de méditation et ainsi prier Bouddha.

Se recueillir est même presque essentiel pour la plupart des Thaïlandais en cette période incertaine, et en tendant l’oreille, on peut distinguer de nombreux chants bouddhistes résonner au travers des demeures. Et nombreux sont ceux, parmi les jeunes thaïlandais, à s’être converti en moine, le temps que la situation s’améliore. C’est donc le crâne et les sourcils rasés de près, et uniquement vêtus d’une étoffe orange que, pieds nus, cette partie de la jeunesse thaïlandaise va vivre son propre confinement aux côtés de Bouddha.

On l’aura compris, même à petite échelle, la Thaïlande n’est pas épargnée par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie mondiale due au nouveau coronavirus tant redouté. Mais le royaume de Siam est composé d’un peuple fier et solidaire, capable grâce aux enseignements de Bouddhas, de garder l’esprit clair et serein face aux imprévus dramatiques de la vie. Loin de toutes polémiques et bavardages inutiles propres aux Occidentaux, la Thaïlande sait garder la tête haute, sans arrogance aucune, et en toute simplicité. Du reste, elle en a vu passer d’autres ces dernières années, entre le tsunami, les émeutes mortelles de Bangkok et la mort de RAMA IX, son roi vénéré à tout jamais…

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